• Le Mercredi 07 avril 2010.

     

    Alors pour ceux qui ont froids, pour ceux qui attendent l'été avec impatience, pour ceux qui se disent "eh bien, on l'a échappé belle", ici en ISAN, la saison chaude a décidé de s'installer pour quelques semaines...

    Enfin ! Car cela a mis un certain temps. L'hiver (même s'il est clément dans nos contrées) a duré quasiment jusqu'à mi-mars cette année ! Depuis les températures sont allées crescendo et aujourd'hui et depuis quelques jours on a 40 degrés voir plus !

    Il fait très chaud mais l'humidité est raisonnable (50%seulement), le soleil brule et il vaut mieux ne pas sortir le bout de son nez dehors car on a l'impression d'être tels des œufs en phase de cuisson... Bon, c'est mieux que le froid, le vent et la pluie mais on rêve d'eau fraiche, de cascades, de lagons turquoise, de rivières à l'ombre de la forêt !

    Heureux le singe...

    Heureux le pêcheur...

    Heureux le baigneur...

    Il y a bien-sur la piscine mais ce n'est pas pareil...

    On peut aussi prendre la bagnole pour se rendre sur les bords du Mékong qui est grand comme une mer

    Grand comme une mer mais de septembre à... parce que désormais, il est a sec... Eh oui, peu de pluie, les barrages en amont (en Chine, décidément ces chinois...), mais aussi la culture intensive... Car depuis presque quatre ans on s'est mis à faire deux cultures de riz par an, tout ça encouragé par les gouvernements successifs...

    Il y a donc quatre ans, ces rizières prêtent à être moissonnées, il n'y en avait pas de riz, mais vraiment pas, on ne voyait que des petites parcelles de pousses de riz pour le repiquage de juillet pour l'unique récolte de novembre de ce fameux riz thaï des plateaux de l'ISAN...

    Les fermiers, après avoir abandonnés les buffles pour passer au motoculteur, sont passés au tracteur (ils furent presque obligés car la main d'œuvre s'est fait de plus en plus rare à cause des mauvais salaire agricole et aussi du à une désaffection générale de ces boulots de journaliers, préférant aller bosser à Bangkok à l'usine même si ce n'est pas la panacée, c'est moins dur et mieux payé).

    Donc les tracteurs et les locations de moissonneuses ont fait que les fermiers se sont endettés et pour rembourser le tout, une deuxième récolte est la solution, même si le riz de mars (le KHAO NA PANG) est un riz de basse qualité, planté à la volée et valant deux voire trois fois moins cher que le riz au jasmin (ce riz Khao Na Pang sert pour le bétail, la fabrication de l'alcool et de la farine).

    Enfin, malgré tout, riziculteurs et moi-même, nous avons chaud et nous n'allons pas nous en plaindre tout de même !

    PAILLE KHEUNDHEU.


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