• le Dimanche 22 août 2010.

    Nous ne sommes pas partis très longtemps, à peine 10 jours et pourtant le village bouge, c'est incroyable comme dans ces petits endroits du fin fond de l'ISAN, il peut s'en passer des choses.

    Mais avant tout, je reviendrai sur notre dernière escale à Bangkok.


    Tout d'abord nos amis Lolo et Boubou (en flagrant délit de vacances) ont réussi à quitter la Thaïlande !

    Le syndrome Thaï de celui qui loupe son avion après ses vacances décousues au pays du sourire a été évité.

    Dans leur cas, on peut même dire qu'il a été devancé ! On est en vacances, on pense forcément à autre chose que de rentrer à la maison mais pour Lolo et Boubou, ils sont arrivés une journée en avance à l’aéroport pour repartir en France ! Comme quoi les vacances en Thaïlande ce n'est pas facile tous les jours, enfin dans leur cas, cela changera des nombreux potes et autres touristes que j'ai pu voir repousser, rater leur avion par simple oubli ou tout simplement par dénie du retour...

    À l'heure où j’écris cet article, ils survolent les Alpes...

    "bon voyage"

    Revenez souvent partager notre quotidien thaïlandais !

    A Bangkok, alors qu'ils visitaient monuments et temples en tout genre, Oy et moi avons trainé dans diverses administrations, oh non par plaisir mais par obligation.

    Comme chaque année j'ai du traduire puis certifier par l'ambassade de France mon relevé de revenu annuel prouvant que j'ai suffisamment d'argent pour rester avec ma famille en Thaïlande et de ce fait obtenir mon éternel extension de visa pour une année.

    Mais le plus intéressant fut sans doute la visite incongrue de l'administration de la police métropolitaine de Bangkok...

    Oy, après onze années de mariage, s'est décidée à demander la nationalité française (j'aurais sûrement l'occasion de faire de nombreux articles sur cette démarche qui va surement être une épreuve), même s'il y a douze ans notre mariage à l'ambassade de France ne fut pas si compliqué que ça, depuis les temps ont changé, les lois aussi, les politiques d'immigration surtout, hic !

    Un des documents requis par la France est un extrait de casier judiciaire et à Selaphum, la police avait orientée Oy vers cette police royale, uniforme noire où lorsque nous sommes arrivés on était comme des chiens dans un jeu de quille.

    Après moult contrôles et interrogations sur notre présence dans leurs locaux hyper-sécurisés, ils nous indiquèrent le bon poste de police et là nous sommes arrivés dans une ville dans la ville "le central investigation bureau" et au milieu de ces super-flics sur-équipés de grosses cylindrées et armés jusqu'aux dents, un petit bureau est là pour les démarches liées à l’éventuelle sortie des thaïs de leur territoire (surtout ne pas dire pour obtenir la nationalité française, ici la double nationalité n'est pas acceptée), c'est aussi l'endroit où nous Farang on peut faire la demande de la nationalité thaïlandaise (là faut pas rêver), obtenir un certificat de résidence, de travail, etc...

    L'extrait du casier judiciaire de Oy arrivera par la poste à la fin du mois...

    suite au prochain numéro....

    Si durant notre séjour à la capitale il a plu, au village, la déferlante de la mousson a fait son effet...La rivière qui borde le village (la Mae nam Chi Noï,résurgence de la Nam Chi yaï) est à raz des digues et il reste tout de même presque deux mois de pluie.

    Tout le monde redoute les inondations de 2521 après Bouddha (1978 après J.C).

    Cette année là, le village fut submergé et tout le monde a du être évacuer par bateau vers Selaphum et y rester pendant plus de deux mois.

    Les bêtes et récoltes furent perdus, le village du être reconstruit partiellement mais on en est loin et si cela arrive, je me mettrais en apnée pour vous envoyer des nouvelles coûte que coûte(quel courage, le farang !).

    Mais en moins de un mois la rivière est passée de ça,


    à ça !


    Comme quoi, lorsqu'il pleut, ce n'est pas de la rigolade mais le record de 60 heures de pluies sans discontinuer (record de l’année dernière selon mes stats) n'est toujours pas battu.

    De toute manière, de nouveaux Bouddhas sont venus avec nous de Bangkok pour augmenter nos chances de survis...


    Le temple de la maison « new look »

    De nos pérégrinations maritimes, Oy a abandonné son petit resto (je l'avais bien dit mais ça peut recommencer, tout est possible à Pangkhan) et la nièce MAC a ouvert le sien juste à coté de la maison, trop de concurrence tue le commerce, ark... Des soupes et encore des soupes (pour combien de temps ? Les paris sont ouverts !)


    Oy, pendant ce temps là, se fait enlever les petits cheveux blancs, à la pince à épiler, eh oui, elle n'a plus de poux alors...Faut bien trouver quelque chose à s'arracher !


    Autrement avec l'Instit' de Tangmoo,

    on a programmé la diffusion de ce film documentaire "CHANG"


    film datant du début du siècle dernier, lorsque les studios d'Hollywood envoyèrent des émissaires pour des repérages pour tourner le premier "KING KONG", l’idée de tourner en ISAN fut ensuite abandonnée, le film alors tourné en studio mais le documentaire muet est né, en noir et blanc, la vie en ISAN dans les années 1900 (vraiment top) mais on en reparlera lors de la projection et je vais essayer de créer un lien pour en faire profiter tout le monde...(encore merci Sylvie, ma belle-sœur, pour cette opportunité de présenter ce film aux enfants du cru !)

    C'est prévu pour la semaine prochaine sauf si la Grand-mère, MI YAILLE, a décidé de rejoindre Bouddha.

    En effet depuis deux mois son état de santé s'est nettement détérioré.

    La vue et l’ouïe aux oubliettes, désormais la parole la quitte, elle ne peut plus se déplacer seule, à peine s'assoir, elle mange avec difficulté, elle se recroqueville, se fossilise, allant vers une position fœtale permanente !

    Née le 13 novembre 1897 !


    Elle n'aura surement jamais l'occasion de passer ses 113 ans...

    Malgré tout, elle a toujours sa tête, elle me reconnaît.

    Quel vécu !

    Une vie bien remplie, la mémoire d'un siècle qui part, comme ça, comme le dit le proverbe africain :

    "un ancêtre qui part, c'est une bibliothèque qui brule".

    Enfin la famille n'a toujours pas rallié la maison, alors ce ne doit pas être le moment mais on en est pas loin...


    Je lui dédie de tout mon cœur ce Molam langoureux...

     

    Paille kheundheu...


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