• le Lundi 14 juin 2010.

    Au cours de notre pèlerinage annuel en France et plus particulièrement autour de l'axe Noirmoutier, Nantes, Nort, Muzillac, le3NM, axe nord-sud, nous avons l'occasion de rencontrer de nombreux thaïs vivant en France.

    Mes potes, qui pour certains rêvaient d'expatriations au pays du sourire ont renoncés mais restent très attachés à la Thaïlande suite à des rencontres avec la gente féminine issanaise particulièrement !

    Chaque année, en leur rendant visite,,on voit ces Naï, Nok, Oy, Tik, Pao, Pim, Lin, Lin noï pour n'en citer que quelques unes, recréant à chaque occasion un peu d'ISAN dans leur vie quotidienne.

    Elles travaillent toutes, se sont arrachées pour leur carte de séjour française, même si la plupart sont mariées à des français, les lois des dernières années rendent plus compliqués voire difficile l'accès aux cartes de résidents des étrangers sur le sol français. Malgré tout, elles s'adaptent, tentent le regroupement familiale pour faire venir leurs enfants issus de mariage de jeunesse, achetant à tire larigot des cartes prépayées"asiacom" pour passer des heures au téléphone avec leur mère, sœurs & frères, enfants restés au pays, s'abonnant à des sites internet pour pouvoir regarder les derniers sitcom thaï "des channel 3,5,7", téléchargeant des tonnes de Molam.

    Ce n'est pas vraiment du MOLAM mais c'est LOSO tout de même !

    Ensuite, il y a les réseaux, pour la bonne bouffe, bienheureuses de recevoir des denrées de l'ISAN, amenés par ma femme par exemple, mais aussi les bonnes adresses des magasins asiat' de la région, se renseignant des jours d'arrivée des produits frais "made in Thaïlande", et puis à chaque occasion se regroupant pour cuisiner et manger des repas débordant de Somtam, Lap, Salapao, Tom shout, furieusement arrosés de piments de là bas et de Pla La en tout genre et j'en passe...

    Nostalgiques, elles le sont sûrement, elles s'adaptent à la France mais savent que ce ne sera jamais définitif, qu'un jour elles retourneront dans leur pays chéri au moins pour quelques semaines dans un premier temps, durant leurs vacances et puis un jour pour une retraite, le plus vite possible, accumulant des euros pour cette retraite dorée tant attendue dans leur Ban !

    En attendant, lorsqu'elles se retrouvent, on se croirait au village, avec celles qui parlent beaucoup et très fort (certaines se reconnaitront) si fort qu'on a du mal à écouter les commentaires des matchs de la coupe du monde de foot (oh ! Ce n'est pas grave mais tout de même !).

    Assis sur une natte au milieu du salon, d'autres écoutent les “grandes gueules” en se poilant jusqu'à taper fort à terre tel le catcheur au bord de l'asphyxie, enfin tout un monde recréé pour un court instant, là, en France, telle une bulle d'insouciance, de se sentir dilettante, avant de replonger dans la réalité de la société française !

    Elles font preuve d'abnégation extraordinaire pour arriver à leur fin, retourner un jour au pays avec l'auréole de la réussite du pays des farangs.

    Comme je les comprend et comme ça fait du bien de les voir heureuses dans ces moments, même si dans la vie quotidienne ce n'est pas la croix et la bannière, il leur manquera toujours quelque chose qu'ici en France, elles ne trouveront jamais ou très très peu, le sanook sanook (prononcer sanouk), philosophie de la vie thaïlandaise, prendre tout du bon coté, s'éclater un maximum et vaille que vaille, demain est un autre jour,on verra bien...

    Le Farang IsSAN a tendance à être comme ça depuis toutes ces années en ISAN même si je suis et serais de toute façon toujours un “Farangset”, même si je recrée un peu de mon monde d'avant, je ne crois pas avoir la nostalgie de la France comme les ISAN l'ont de leur région, la différence est sûrement que je suis parti de mon propre chef alors qu'après moult réflexion, les filles sont partis accompagner leurs hommes en terre de France, ce qui est une grande différence et même si au fond, elles savent qu'elles retourneront coûte que coûte vivre dans leur pays, l'éloignement de l'ISAN, de leurs racines fait qu'elles ont besoin de tous ces moments qui leur rappellent le “Pays”

    En attendant, ce périple en Bretagne, sous ce crachin qui ne me met pas du tout en transe, m'aura rapproché de l'ISAN.

    Prochain périple à Noirmout' la sauvage (hors saison)


    Noirmoutier, où on aura sûrement le temps, avec d'autres issanais de cœur d'alimenter la nostalgie du “pays” et de lancer des compte-à-rebours pour les départs à venir, là bas, du coté de Sélaphum !

    Paille Kheundheu !

    et surtout n'oubliez jamais :

    ”SANOOK SANOOK”


    ALORS SANOOK SANOOK ?

    RIDEAU,

     sanook... ou encore !


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