• Il est temps de rentrer ?À l'instant où j'écris ce dernier billet sur notre pérégrination française, nous avons déjà traversé une bonne partie de la planète et en grande partie la Thaïlande pour être arrivés, enfin à Ban Pangkhan en ISAN. Mais avant de « s'étaler » sur notre atterrissage asiatique, revenons-en à la fin de notre parcours hexagonale puisque lors du dernier article nous venions de quitter le soleil des Alpes du sud afin de rejoindre la Bretagne et sa bruine légendaire (est-ce réellement une légende d'ailleurs ?), son vent, sa « froidure » mais comment me reprocher cette constatation sur le climat que nous avons subi depuis notre arrivée ? Recherchant dans la mesure du possible le meilleur moment pour venir visiter amis et famille, cette année, juin me paraissait pas mal et pourtant nous étions empêtrés dans un sale temps qui a forcément ses conséquences sur l'appréciation de notre séjour...

    Il est temps de rentrer ?À l'entrée du golfe du Morbihan, nous visitions Pat et sa famille qui entre temps s'était agrandie, une petite fille « Préwa » était là au milieu de nous tous, parenthèse thaïe avec Nok, Lin noï et Lin Yaille, histoire de partager un peu de Pla La et autres délices pour Oy, nous les viandards, nous nous contenterions de bœuf, bien de France, une côte de Limousine qui malgré le temps fut grillée sur un « barbec » impeccable...On continuait notre périple traversant par Malestroit bourgade nonchalante du sud Bretagne installée depuis des lustres au bord du canal de Nantes à Brest, pays toujours aussi magnifique où dans mon enfance je passais des vacances chez une grand-tante. Ce périple, Oy et Tangmoo eurent du mal à l'apprécier puisqu'ils dormirent la plupart du temps, éreintés de ces va et vient des derniers jours. En effet, nous arrivions vers la fin de notre séjour et souvent celui-ci se scinde en deux parties : La moitié du temps à dire « bonjour » et l'autre à dire, « à l'année prochaine » ! On bisait Greg, Tik, Bou, Lo, Jack, Clo, Pat, Nok, Ju et j'en passe avec une idée sous-jacente née l'année dernière déjà, après la célébration des 50 ans de mon ami Yann, l'idée de fêter nos 50 ans, toute cette troupe née l'année du cheval de feu en 66, la fêter en ISAN... Dans trois ans à Ban Pangkhan, « BIG MOLAM », nous fêterons nos cinquante printemps... J'adore !

    Il est temps de rentrer ?Mais avant de quitter mon pays d'enfance, de faire les achats nécessaires au bon fonctionnement de notre maison ISAN, d'ailleurs ne pensez pas qu'il y ait que moi qui aime ramener quelques mets et délices de France, Oy et le fiston ont aussi leurs pêchers mignons dont ils ne se priveraient pour rien au monde, ils sont juste un peu différents des miens, jeux et chocolats d'un coté, saucisson à l'ail, parfums et figues de l'autre contre épices et mets bien précis voire quelques appareils bien déterminés pour la confection du pain et des desserts et autres si affinités... Donc, avant de quitter la France et son temps exécrable nous avions un dernier rendez-vous familiale, un mariage... Ma nièce se mariait avec Steven, mariage coloré comme l'est ma famille d'ailleurs, ce coup-ci allant plutôt vers les terres malgaches et maoraises... Ce fut un super moment musical et festif au milieu de l'Ile de Nantes que j'invite tous à visiter d'ailleurs, cette ancienne friche industrielle où s'acharnait les ouvriers des chantiers navals Dubigeon est devenue un lieu improbable, parsemé de bars, de resto, de lieu d'exposition, lieu où les artistes du Royal de Luxe ont fait des émules...Tangmoo en a apprécié leurs manèges d'une autre dimension... Le mariage terminé, je vous invite à une petite parenthèse photographique pour voir comment en soixante ans la France a changé... Sans nostalgie, mes parents se sont mariés il y a soixante ans et ma nièce se marie aujourd'hui... Deux époques bien différentes !

    Il est temps de rentrer ? Il est temps de rentrer ?

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    Il est temps de rentrer ?

    Notre dernier jour en France fut sous le soleil, « enfin » vous me direz, mais nous décollions le lendemain et ne pourrions en profiter pleinement ! Si l'aller avec KLM fut sans égratignure le retour avec Air France le fut tout autant et surtout rapide, moins de 15 heures avec escale, pour faire Nantes Bangkok... Stewards et hôtesses au top et nous atterrissions au petit matin sur le tarmac de « Suwanabhum international airport », température de 27°C à 6H00 du mat', ciel dégagé. Même notre sortie de l'aérogare fut plutôt douce, pas de bouffée extrême de chaleur, rangée de taximeter bien ordonnée, chauffeur assidu dans les embouteillages du matin à l'approche de l'hypercentre, à Ratchada, rien n'avait changé depuis un mois mais d'ailleurs qu'est-ce qui aurait pu changé ? À part quelques buildings en construction en sus, quelques bagnoles de plus ? Non, Bangkok la travailleuse était toujours aussi grouillante de vie, les petites fourmis ne s'étaient pas arrêtées au cours de notre séjour en France...C'est d'ailleurs ce qui marque entre les deux pays, une apathie d'un coté et une frénésie de l'autre, mais comme dirait l'autre chacun son tour ! La France s'était avant, aujourd'hui, c'est l'Asie, attention à eux de ne pas se prendre les pieds dans le tapis mais je ne crois pas que les êtres humains quels qu’ils soient et d'où ils viennent ne tiennent compte des expériences de leurs congénères, l'histoire de chacun doit se faire en solo, alors... l'avenir le dira !

     

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    En attendant, nous étions dans notre ISAN, un petit tour au marché, un coucou aux voisins du Ban Keaw Mansion, un petit resto (juste en face du Colonze 2 pour ceux qui connaissent Krung Thep, Soï Na Thong) où les mets principalement ISAN sont d'une excellence rare, le lieu est chaud (je dis ça, car très souvent pour bien manger ISAN, il faut manger au bord d'un trottoir dans la fumée des pots d'échappement), l'endroit est conviviale et je vous recommande « leur spécial cigale de mer à l'ail », un délice mais contentez vous d'un Lap Phet et d'un Somtam fraîchement « pokpoqué » avec un riz gluant et vous serez déjà au delà des terres de Korat pour un tarif ISAN, c'est-à-dire à ras des rizières...

     

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    Le lendemain aux aurores, on décollait avec NOK AIR, très tôt tout de même(6H00) mais nous y étions déjà préparés, le quartier de Huay Kwang- Ding Deang a cet avantage...

     

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    Nos kilos de bagages en trop (mieux vaut acheter ses excès de bagages à l'avance sinon, à 200 baths le kilos en sus, NOK AIR est là pour vous rappeler que c'est une compagnie aérienne à bas coût), sous un soleil magnifique nous décollions de Don Muang comme prévu avec un ATR 72 appareil qui a remplacé le SAAB 900 d'une vingtaine de places, les tarifs au ras du plancher des vaches et l'enrichissement de la population thaïlandaise font que l'on est nombreux désormais à voler vers ROI ET ! On survolait le plateau de l'ISAN, d'un vert mousson impeccable, vue du ciel tout paraissait en ordre. Nous atterrissions à l'heure et profitions du petit matin brumeux pour faire les derniers kilomètres vers le village. Les bus scolaires surchargés, les paysans rejoignant leurs rizières grouillaient sur la route de nouveau truffée de nids de poule nés des dernières pluies, les motos chargées de victuailles des marchés du matin allaient et venaient, nous approchions de Ban Pangkhan. Tan, la grande sœur nous attendait à l'aéroport, elle voyageait à l'arrière du pick-up avec son frère Tangmoo, ils avait sûrement des choses à se dire sans que nous soyons conviés à leur cancan, deux frangines de OY serait aussi de ce cours trajet et empliraient la cabine de leur rire très ISAN, quelques anecdotes salaces arrivées lors de notre absence fusaient, puis les voisins étaient tous là dans la rue pour nous accueillir, effusion discrète des retrouvailles, mais nous aurions le temps de nous retrouver, nous étions de retour chez nous... On pouvait se réinstaller, tranquille, la vie reprenait son cours, au rythme du village, notre premier gros orage du soir et notre première coupure de courant allaient nous confirmer que nous étions vraiment bien arrivés, mais nous aurons le temps d'en discourir lors de la prochaine « gazette de Ban Pangkhan », non ?

     

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    Mais alors, était-il temps de rentrer comme le titre de l'article le dit ?

    Oui bien-sur, puisque nous habitons en ISAN, mais la France, pays de mon enfance, même si j'ai du mal à la supporter, comme j'ai pu l'écrire dans mes articles précédents , reste encore le pays de mon enfance et le restera pour toujours avec ses défauts mais surtout avec ma famille que j'aime et mes amis que j'adore, il faut juste relativiser, comme écrire mes articles avec du recul et non à chaud comme dans certaines circonstances (d'ailleurs le tire de l'article, je l'ai écrit lors d'une montée de colère...) où j'ai tendance à m'emporter et rejeter ce qui a fait ce que je suis ! Certes, rien n'est parfait mais la vie est belle et vaut la peine d'être vécue, ici ou ailleurs, il faut juste slalomer au milieu de ce que l'on n'aime pas, c'est tout, simple à dire, plus difficile à faire ! Mais puisque je suis de nouveau serein, serait-ce d'ailleurs parce que je suis de nouveau en ISAN ? Vaste question que je ne vais plus me poser dans très peu de temps alors j'oserai dire : « Vive la France & Vive L'ISAN » !

    Paille Kheundheu...


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