• JOYEUX ANNIVERSAIRE !

    Le vendredi 12 novembre 2010.

    JOYEUX ANNIVERSAIRE !“HAPPY BIRTHDAY TO YOU, HAPPY BIRTHDAY TO YOU ».

    Lorsque vous allez deviner à qui je souhaite un anniversaire aujourd'hui, vous allez vraiment vous dire: "ça y est, il a été frappé par un grave coup de soleil ou un moustique malfaisant l'a définitivement fait basculer vers une douce folie le farang ISAN" (si c'n'est pas déjà fait d'ailleurs?).

    Eh bien je vais vous le dire en mille à qui je souhaite un anniversaire aujourd’hui !

      À MES VELOS !

    En France aussi....

    Oui oui, à eux deux ils ont (en fait depuis déjà quelques jours)10 000 kilomètres, ils ont fait tous les villages et recoins autour de Sélaphum, maintes et maintes fois !

    la carte des villages et parcours du jour

    A droite mon p'tit bleu de mes début avec lequel j'ai parcouru, inventorié la campagne tout autour de Ban Pangkhan et puis le gris-noir, le jeune, à gauche, super équipé, avec un compteur depuis peu, sacoche sous selle pour y glisser l'appareil photo,mais aussi 21 vitesses, eh oui ! (bon ici ça ne sert pas à grand chose, c'est plat mais...).

    Mon vélo bleu avec qui j'ai parcouru 7000 kilomètres n'a que 5 vitesses mais ça l'a fait, désormais il est fatigué !

    A ce jour, il sert encore pour les amis de passage au village qui auparavant se plaignaient d'aller faire du vélo avec celui de la voisine, à qui il fallait reconnaître son état délabré (pas la voisine bien-sur, quoique! ).

    Aujourd'hui le vélo bleu a de beaux restes et encore de l'avenir!

    J'ai donc pris ce matin mon vélo (le gris-noir) et me décidais d'aller vers le nouveau pont, sur la Nam Chi.

    Après l’échec de la dernière fois(eh ! Les serpents et les inondations !), je décidais de m'y rendre par la route qui mène à Ban Potak, juste avant d'y arriver, on tourne à droite, on descend alors vers la rivière durant 3 kilomètres et là j’espérais pouvoir le passer ce pu....de pont (?) pour rejoindre Ban Tako et remonter ensuite la Nam Chi par Ban Ken, Ban Cheang puis Ban Silom pour repasser la Nam Chi par le pont de la route d'At Samat et enfin rentrer au village par le chemin des rizières via la ferme familiale...

    Allez un petit 30 kilomètres !

    En approchant de Potak, je remarquais que les rizières inondées en aout-septembre étaient de nouveau libérées de leurs eaux et labourées puis semées surement de variétés de graines de riz "Khao Na Pang".

    On les sème à la volée sans semis et repiquage, ce qui donnera une récolte plus rapide, même si ce riz est vendu 3 à 4 fois moins cher que le "riz thaï OM MALIE", c'est mieux que rien, il ne servira alors qu'à produire de la farine et de l'alcool entre autre !

    Prenant le chemin, futur route goudronnée d'ailleurs, menant vers le pont, je remarquais pas mal de circulation ; il y a à peine deux ans, cela était surement le coin le plus sauvage des alentours, avec des terres inondables, lieu privilégié pour les oiseaux et animaux en tous genres et d'un calme ; superbe...

    Plus je me rapprochais du pont, plus je remarquais que les anciens marécages étaient désormais des rizières bien aménagées.

    Alors, tout près de la rivière, à perte de vue, je tombais sur un gigantesque canal d'irrigation courant en parallèle tout du long de la Nam Chi, avec une grosse station de pompage pour alimenter ce canal bien-sur, et cerise sur le gâteau ; une route en construction bordant ce même canal .

    Arrivé au pont, je laissais sur la droite le chemin par lequel j'aurais du arriver la semaine dernière mais qui un peu plus en amont était alors totalement submergé des eaux de la rivière...


    Le pont était là,terminé inauguré, bénit des moines et ouvert à la circulation.


    Déjà les bus avaient ouvert de nouvelles liaisons reliant les villages les uns aux autres.


    En face Ban Potak et son temple mais aussi on remarquera qu'avec le pont, les lignes électriques avaient décidées, elles aussi de traverser la rivière pour alimenter la station de pompage et surement de futures habitations.


    Je passais donc le pont, chose qu'il m’avait été systématiquement refusé il y a à peine un an, à moins de graisser la patte du gardien de l’époque dont je mettais largement en doute ses réels prérogatives de gardien !

    Un gardien de pont, on aura tout vu !

    On avait, pensais-je à ce moment là, créé ce poste pour empêcher les véhicules lourds de traverser le pont fraichement terminé ?

    Ou était-ce l'ancien bateleur qui auparavant faisait passer véhicules légers, animaux et personnes et aurait eu un dernier baroud d'honneur avant la disparition de son bac ?

    Ça m'a fait penser à une anecdote qu'il m'est arrivé il y a plus de vingt ans au Maroc où juste débarqué du ferry à Ceuta, avec Yann et deux camions, nous nous étions arrêtés à Tetouan pour passer la nuit au bout de sa futur rocade de bord de mer alors à peine terminée.

    Aujourd’hui cela doit être tel « la promenade des anglais », mais à l’époque, rien, et tout au bout de celle-ci, on avait installé notre mini campement pour la nuit, au milieu de nulle part...

    Après une ou deux heures, un homme était arrivé en compagnie de quelques chèvres et s’était planté là, comme ça, près des camions !

    On lui avait demandé au bout d'un moment ce qu'il faisait ici, le menton appuyé sur son long bâton de berger à reluquer nos camions et nous par la même occasion. Il répondit : "je suis le gardien du camping". Pas mal et gonflé tout de même ! S’était- on dit, mais l'occasion ne fait-il pas le larron, n'est ce pas ?

    Ne démordant pas, têtu comme ses chèvres, il voulait dix dirhams pour son nouveau job. On lui donnait alors cinq dirhams en lui en promettant cinq de plus le lendemain matin s'il gardait son poste...

    Pour la petite histoire, le matin, il était parti, depuis combien de temps ?

    On ne l'a jamais su, surement que cinq dirhams lui avait suffit !

    Eh bien le gars du pont me faisait penser à ça.

    Avant pas de pont et maintenant un pont donc péage improvisé !

    Que pour moi ? Par contre, je ne pense pas que les autochtones étaient prêts à payer..

    Enfin désormais, tout le monde passait allègrement et je m'y engageais pour tourner vers Ban Ken où au bord de la rivière près du temple, un bateau dragon attendait d’être remisé au sec en attendant la prochaine saison des challenges inter-villages !


    Reprenant le pont de Ban Silom, je m'engageais sur le chemin de la rizière par Ban Somlong et je remarquais que la couleur jaune commençait à gagner inexorablement sur le vert étincelant des rizières d'il y a quelques semaines.

    On allait bientôt débuter les moissons.

    Et en effet, les premières machines étaient là, un peu plus loin des agriculteurs pompaient l'eau de nombreuses rizières pour pouvoir très prochainement attaquer la coupe du riz...


    Il commençait à faire chaud et en rentrant à la maison, je trouvais un nouveau locataire... Balou, unanimement (enfin surtout Tangmoo) nommé ainsi, pour sa ressemblance au gros ours du livre de la jungle dans la version Walt Disney (dessin animé préféré de Tangmoo).


    On avait réussi à l'extirper des tétines de sa mère et de la proximité de ses huit frères et sœurs, bonjour la portée !


    Zizou, feu notre bon chien d'avant, avait surement été kidnappé par les ramasseurs de chiens de la frontière du Laos et préparé en boulettes ou ragout.


    Désormais Balou sera là pour la relève. On a choisi le plus gros des huit (il sera fort pour se défendre) et c'est un mâle,ce qui nous évitera les désagréments liés à une femelle (non non, je ne suis pas anti femelle), mais à la campagne, de surcroit en ISAN où il y a du « monde », c'est-à-dire beaucoup beaucoup de chiens, je ne vous décrirais pas les nuits torrides autour des maisons, sans parler des destructions de jardins et matériels, là où une chienne est en chaleur.

    On a déjà donné puisqu'au début de notre vie à Pangkhan, on avait trois chiennes ! Je ne vous explique même pas !

    ALORS VIVE BALOU LE NOUVEAU POTO DE TANGMOO !


    Paille Kheundheu !

    « Et la gagnante est...On est là pour voir le defilé !* »

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  • Commentaires

    1
    Mardi 22 Mars 2011 à 10:39

    Mon jeff comme tu l'aimes ce pays !!! pour plein de raisons certainement mais dans tes récits tout vient du coeur et j'ai l'impression de voyager avec toi et ta famille. Pour le vélo il faudra que tu prévois un pousse-pousse pour me mettre dedans (mdr) . Gros bisous Mamie

    2
    Mardi 22 Mars 2011 à 11:02

    Sais tu mamie que pour le pousse-pousse,pas de probleme,en Thailande on a les "rickshaws"velo comme en Inde( voir la serie de 5 articles sur les bonnes ou mauvaises raisons de venir,ou eviter de venir a Bangkok/Thailande)

    Bises a toi.........

    PS:les thais sont en plus des gens tres attentionner alors.....

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