Le jeudi 10 mars 2011

*Comme un vieux slogan publicitaire des années 80, "revival"non ?

EHO,EHO,EHO,EHO,EHO...me répondit l’écho ! Perché à 1200 mètres d'altitude en haut de Buissard, la montagne, de bon matin, sortit de ses entrailles, elle me répondit à mon cri "EHO", il n'y a qu'à peine quelques heures, comme quoi il n'y a pas qu'en Suisse que la montagne s'exprime ![...]

Non, non, non... le farang ISAN  n'a pas été enlevé par le Yeti champsaurin, ni dévoré par un quelconque "PAYS" (prononcer pai-isse), comme on appelle les gens du cru de la vallée du Champsaur, vallée coincée à l'ouest par la route Napoléon (N85) et à l'est par la barre des Écrins, juste suspendue au dessus de Gap de l'autre coté du Col Bayard.
L'homme des rizières a juste immigré comme beaucoup de français, privilégiés certes, vers les montagnes de l'hexagone durant les vacances de février.
Alors, serait-ce par masochisme ou nostalgie que de se rendre vers le froid, la neige, la glace alors que je me plains régulièrement du froid ?

Peut-être, mais surtout, nous y sommes allés pour que le petit Jeff, Tangmmo le fils, pour qu'il voit la neige, la touche et joue avec, glisse dessus, s'en asperge et en catapulte sur d’éventuels rencontres de jeux...
Sa maman Oy n'aime pas ça, mais ne déteste pas.
Il y a quelques années après un premier séjour d'une dizaine de jours en automne a Buissard nous n'avions même pas aperçu les cimes tellement ils y avaient de nuages accrochés à flan de montagne.
Nous avions alors remis une couche lors d'un hiver où là, par contre profitant d'une journée ensoleillée nos hôtes nous avaient "raquetté" en haut d'une colline (enfin d'une montagne tout de même) pour s'adonner aux joies d'un pique nique au pied d'un refuge engloutie par quelques mètres de neige...

Faut pas "baiser" la thaïe, on ne l'y reprendra pas à monter en raquette (d’où le terme RAQUETTER, ha ha! (je me poile tout seul) le long d'un ruisseau glacé puis d'un chemin forestier gorgé de neige juste pour admirer la nature en altitude en mangeant des sandwichs au pâté. "N'importe quoi ", dît elle à l’époque. Il fallut redescendre dans la souffrance et Oy n' avait alors tout simplement pas compris pourquoi nous, farangs, se faisions du mal dans le froid alors qu'on aurait pu rester au soleil, en bas dans la vallée, assis à une terrasse de café et déguster ces mêmes sandwichs sans se fatiguer tout en admirant la montagne...
Décidément la différence des cultures est bien marquée, lorsque l'on sait qu'un thaï va prendre sa "motobike" ou un "taximotobike" pour aller chercher des cigarettes au 7/11 (seven/eleven) qui n'est distant que de 200 mètres voire moins...

ALORS ?

Quitte à être en France en hiver, il me paraissait évident d'en profiter, de se rendre à la montagne, pour la découverte, pour Tangmoo, mais nous y allions aussi et surtout pour y retrouver
Yann & Sandrine ainsi que Mahé, Tao et les autres (Steph quoi.)

En haut Mahé et Tao, à coté de OY , Sandrine et Yann.

Nos hôtes venus tant de fois en Thaïlande et qui nous avaient visités jusqu’au village de Ban Pangkhan, aux fins fonds de l'ISAN...
Plus de deux ans sans se voir, nous allions donc nous rendre nous aussi aux fins fonds des Alpes et passer un bon moment aux cotés de nos amis... La maison est accueillante,

d’ailleurs lorsque Yann l'avait acheté, j'en avais acheté une partie avec lui avec , en cette période, j'avais l'intention d'avoir un éventuel pied à terre en France lorsque je me serais définitivement exilé vers des contrées lointaines (j'y pensais déjà, il y a vingt ans) et puis par logique, Sandrine en est l'heureuse copropriétaire par mon désengagement dut à mon éloignement géographique (on ne peut pas être partout). Cette ferme a été totalement retapée, confortable elle fait face plein sud à la montagne.

N'est ce pas magnifique au lever du soleil ?

Nous avons donc traverser la France en diagonale, 900 kilomètres ("finger in the nose"), Nantes-Grenoble par l'autoroute et à peine 100 kilomètres de la route Napoléon au milieu d' un décor magnifique :
Au départ de Grenoble, on prend la rampe de Laffrey jusqu'à La Mure, puis on redescend dans la vallée de la Bône jusqu'à Corps dominant le lac du Sautet pour ensuite arriver sous un soleil éblouissant (ah ! ça c'est bien et cela nous a fait un plus grand bien, même s'il a fait froid), juste à l’entrée du département des Hautes Alpes(05) ; on continue devant la majestueuse Barre des Écrins, en laissant la vallée du Valgaudemard creusée par la Séveraisse, rivière glacière prenant source de l'autre coté de la Meije puis se déversant dans le Drac que l'on remonte jusqu'à Saint Bonnet en Champsaur, oubliant sur notre droite le mythique Col du Noyer, juste avant un autre col, Le Bayard surplombant Gap, pour enfin nous engager dans cette vallée de moyenne altitude, le Champsaur, et enfin rejoindre nos amis.

  À BUISSARD, à peine 100 âmes mais en pleine nature... à 1200 mètres d'altitude en dessous du mont Chaillol...
Force était de constater qu'à part sur les cimes, la neige faisait défaut !
Quelques pistes des stations du cru étaient enneigées artificiellement, mais les amis étaient bel et bien là et comme lorsque j'étais à Noirmoutier, lorsque l'on a une maison à la montagne ou à la mer durant les vacances on a souvent de la visite...

Le frère de Sandrine, Laurent était déjà là avec sa petite famille,Anne LO, Victor et Justine dit JUJU qui se trouva être rapidement la bonne copine de Tangmoo.

D’autant plus que le Papa de Laurent et de Sandrine (papi Claude)

habite au dessus de l'appart' de nos hôtes (la maison de Buissard comprend quatre locataires).
Nous avons fait de bonne bouffe, de bons apéros, Oy nous a concocté des petits joyaux thaïs...
Et le ski, la neige dans tout ça ?

On est allé en bout de vallée dans la station phare de Orcières-Merlette perchée à 1800 mètres où pour les amateurs de ski, il y avait ce qu'il fallait même si cela ressemblait plus à de la soupe qu'à de la neige, l’après-midi !

Cela a tout de même permis par deux fois à Tangmoo de gouter aux joies de la neige via la luge...

Avec Yann

"roulé,boulé"

  Ô hisse !


Impressions mister MOO ?

"c'est froid, c'est mouillé, faut du bardât pour pratiquer, mais il y a tout de même le manège pour compenser" !

Alors,"je t'aime bien la neige" dît -il !
Oy a participé, même moi (pas que pour les photos, j'ai hissé aussi, si si !)

Mais alors, qu'est ce qu'on a bien pu faire durant toute une semaine si nous n'avons fait que deux demi-journées en station? Eh bien, nous le verrons dans le prochain épisode de "la montagne, ça vous gagne" que nous pourrons d'ailleurs intituler, "si la montagne est triste, on y met le feu" ?

Paille kheundheu !