• Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    ... Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...La princesse Thanpuying Bandhu Savali Kitiyakara est venue à Ban Pangkhan rendre hommage "au cousin d'Amérique". Dans mon article précédent, "Thaïlande - Isan : Quand Ban Pangkhan se met sur son 31 !" où je faisais l'inventaire des préparatifs des villageois pour le bon déroulement de cette journée particulière, j'avais parlé de la venue de la fille aînée de la première femme du Prince héritier... J'avais tout faux. Les informations que l'on m'avait donné s'avérait bidon. Il est vrai qu'il n'est pas facile de s'y retrouver au sein des méandres de cette famille royale... J'étais relativement rassuré sur ma capacité à comprendre les filiations et descendances de la dynastie Chakri car les Thaïs s'y perdent aussi largement. Je n'avais pas le numéro de téléphone de Stéphane Bern sous la main, ni les liens intersidéraux pour contacter Léon Zitrone ! Il a fallu que je me débrouille et j'ai trouvé. La princesse Thanpuying Bandhu Savali Kitiyakara est en fait la mère de la première femme du Prince, elle-même cousine directe de la Reine Sirikit puisqu'elle est la fille du frère aîné de la femme de Bhumibol, Rama IX.

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...Le village était étrangement calme depuis le lever du soleil que l'on devinait derrière l'épaisse couche nuageuse. Une bruine incessante campait le décor. À l'entrée du village, les véhicules étaient invités à continuer leur chemin, par de vendeurs ambulants, pas de ramassage scolaire, les enfants et ados du village scolarisés à l'extérieur étant dispensés de classe ! Les jeunes filles et garçons qui répétaient une danse depuis presque un mois étaient au maquillage depuis le milieu de la nuit. Le groupe de musicien spécialement venu d'un autre bled du quartier avait après répétition la veille, dormi au temple. Les policiers de Ban Kwao et les pseudo flics d'occasion (les mêmes qui lors du nouvel an Thaï ou celui venu de l'occident qui forcent les conducteurs imbibés de s'arrêter sur le bas-coté pour récupérer) étaient sur le pont, barrant ou filtrant tous les accès au village, relié par talkie-walkie aux autres forces de l'ordre qui de l'aéroport de Roi Et jusqu’à Ban Pangkhan s'occuperaient à empêcher tout engin motorisé à croiser la route du convoi royal. Au temple, depuis la veille au soir, les gamelles, les coupe-coupes, les foyers ardents au charbon de bois tournaient à plein régime.

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

     

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...À l'école, les autres élèves et professeurs des écoles du Sous-District de Na Ngam arrivaient au compte goutte ! Les chars pour les officiels étaient prêts à la parade. Il n'était pas encore 8H30 !

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

     

    Tout ce cortège, famille royale, officiels de la province et les "petits" Américains n'arrivèrent qu'à 10H30.

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

     

    Pas facile de tenir toute la ribambelle de gamins en place sans qu'ils ne bronchent. Faire aligner tout le monde telle une haie d'honneur relève Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...aussi de l'exploit sans compter qu'il pleuvote toujours.

     

     Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    Le Sala de l'école est orné de tous ses attributs, les moines venus eux aussi des temples alentour sont là pour la bénédiction et comme tout le monde, ils attendent !

     Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...Lorsque le cortège arrive, la princesse est difficilement sorti d'un van, tellement entourée qu'on ne la verra pas. Elle s'avance sous des ombrelles traditionnelles afin de bénir des plantations que Tangmoo, les élèves et instituteurs de l'école du village ont mis 10 jours à mettre en terre.

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    La centaine de "farang noi" s'est avérée être une grosse trentaine, accompagné de quelques mamans et papas, des profs ainsi que d'un bel arbre à Tambon bien fleuri... Il devait être prévu ce nombre mais vous savez ce que c'est dans les villages,  l'information de base faisant sans doute état d'une trentaine d'étrangers finit dans la dernière ruelle de Ban Pangkhan à un nombre de plus de cent farangs... Pour couper la mangue en deux, je dirais qu'à vu de naseau de buffle, ils n'étaient qu'une Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...cinquantaine.

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

     

    Idem pour les convives, de trois mille rêvés, on en a décompté, allez, Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...soyons fous, un gros millier.

    Les bénédictions terminées, tout ce petit monde se mettait en branle pour se rendre au temple, cheminant la rue principale du Baan passantThaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où... devant la maison et c'est à ce moment précis que la batterie de l'appareil photo de m...e du Farang-Isan a rendue l'âme (Et dire que ce matin, Tan a reçu son nouvel appareil Canon tout équipé pour ses cours à l'université, il m'aurait été d'un grand secours !). Pfft...

    Je vous poste tout de même ce tout petit bout de vidéo...

    (De toute manière pour approcher les VIP, je ne suis pas paparazzi dans l'âme donc je ne me serais pas de toute manière, prêté à la bousculade)

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    La longue procession s'engageait tout de même (je leur aurai bien demandé de différer le départ afin que je puisse charger la batterie mais, vous savez ce que c'est, ma requête aurait été déboutée. Je me suis donc abstenu.) .

    Elle a donc traversé toute la rue où sied notre maison pour rejoindre le temple où une sorte de grande kermesse attendait tout ce beau monde définitivement mort de faim.

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

     Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...Des buffets, sorte de stand de foire, sont disséminés au quatre coins du temple regorgeant de tout ce que compte la gastronomie locale et autres régions du pays . Musique traditionnelle live en fond sonore. Va et vient constant de tous, princes et villageois. Photos dédicaces... Les élèves méritant, comme Tan, attendaient sagement sous une tente que "Le cousin d'Amérique" veuille bien distribuer cette sorte d'allocation scolaire qu'il met un point d'honneur à distribuer deux fois par an pour les meilleurs élèves du sous-district. Tan aura le droit à une enveloppe de 5000 baths. De quoi mettre du Nam Pla dans les liserons d'eau, non ?

     

    Lors du dernier Songkran, une vidéo du bienfaiteur de Ban Pangkhan

    (Si tous les moines se comportaient comme lui, le monde...) :

    Et d'ailleurs "Notre Tonton d'Amérique", j'en parlais il y a deux jours, quel est son nouveau patronyme ?

    PHRA RATTHAMMAVITHET

    Puis tous sont repartis, la famille qui ne voulait pas pour rien au monde rater cela, repartira demain...

    Le village a repris depuis son rythme nonchalant, les surplus de nourriture largement distribués et consommés, les feux de fin d'après-midi sur les bords des ruelles peuvent être réactivés, les hommes peuvent se remettre torse-poil, les femmes vaquer à leurs occupations quotidiennes, les enfants jouer dans les mares d'eau qui reprennent vie parce que les pluies de mousson qui ne s'étaient pas tues en ce jour si particulier, ce 17 juillet 2558, continuent inexorablement son œuvre bienfaitrice...

    Paille Kheundheu.

    Suivez le fil de cette matinée mémorable avec ce diaporama :

     

    Dernière minute...

    J'ai réussi à récupérer une photo de la princesse prise par une de mes petites voisines :

    Thaïlande - Isan : À Ban Pangkhan, le jour où...

    « Thaïlande - Isan : Quand Ban Pangkhan se met sur son 31 !Prik part en vacances ?* Autour de "Un os dans le riz", épisode 2 ! »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Gérard
    Samedi 18 Juillet 2015 à 11:22
    Gérard

    Une fois de plus tu nous "transporte" dans cette belle région ou tu habite...le verbe nous promène avec les images et le récit nous donne une impression de quiétude ou chacun de nous prend une part active à ces nouvelles de ce pays ou il se passe toujours quelque chose de spirituel...

    Devons nous te dire merci ? Je crois qu'une fois de plus on va te dire encore et merci pour tout ça !

    Amicalement...Gérard et Françoise

     

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :